Le retrait de Rougier et Plé du plan de reprise de l’enseigne Virgin Megastore semble définitivement sceller le sort du magasin situé rue Le Bastard (30 salariés).
Virgin à Rennes, c’est sûrement bientôt terminé. L’enseigne était depuis 1998 le point de ralliement des mélomanes « urbains », ceux qui étaient encore prêts à s’offrir un disque ou un DVD pour dix ou quinze euros.
Mais voilà, le modèle économique de Virgin, encore fondé sur le marché qui prévalait avant l’avènement d’internet et du commerce électronique, n’était plus viable. L’enseigne a déposé le bilan en début d’année, mettant sur la sellette ses quelque 1 000 salariés répartis dans 26 magasins, dont Rennes.
Rougier et Plé s’est retiré de la course
Début avril, tout paraissait encore possible lorsque Rougier et Plé (métiers d’art et loisirs créatifs) s’est positionné sur la reprise de onze magasins, soit 285 emplois. Le Virgin Megastore breton était sur cette liste. Mais l’espoir, déjà mince, est retombé en fin de semaine dernière, Rougier et Plé s’étant ravisé, faute, semble-t-il, d’avoir trouvé un terrain d’entente avec les bailleurs des magasins Virgin.
Cette annonce sonne comme l’hallali pour les trente salariés du magasin rennais qui avaient placé leurs dernières espérances dans le plan proposé par Rougier dont ils estimaient qu’il collait le plus à l’activité de leur employeur, tout en complétant son offre.
« Virgin est mort » a alors laconiquement souligné l’intersyndicale CFTC, CFE-CGC, CGT, FO et Sud).
Le tribunal de commerce de Paris rendra le jeudi 23 mai sa décision concernant les autres offres en lice pour le rachat des actifs de Virgin Megastore. Mais le dossier déposé par Rougier et Plé était incontestablement le plus ambitieux.