La Fédération Française des Assurances vient de chiffrer la facture des dégâts causés par le passage de la tempête Dirk en Bretagne, juste avant Noël : elle s’élève à environ cent millions d’euros.
Les dégâts engendrés par la tempête Dirk, qui avait traversé la Bretagne en décembre dernier, viennent de faire l’objet d’un premier chiffrage officiel : selon la Fédération Française des Assurances, la facture devrait s’élever à 100 millions d’euros. Ce total rejoint la première estimation, faite début janvier, par Axa France qui avait déjà avancé un montant d’environ « cent millions ».
Les très fortes rafales de vent, jusqu’à 140 km/heure relevées à la pointe Saint-Mathieu (Finistère) accompagnées de pluie, avaient empêché les cours d’eau de s’écouler normalement vers la mer, provoquant d’importantes crues et inondations à l’intérieur des terres.
Système d’alerte : des dysfonctionnements
Le 17 janvier dernier, l’Etat avait reconnu l’état de catastrophe naturelle pour 60 communes, dont Morlaix, Quimperlé et Châteaulin (Finistère). Seule cette procédure permet de déclencher les indemnisations prenant en charge les sinistres consécutifs à des intempéries.
Très vite, après la montée des eaux, une polémique a enflé sur la fiabilité du système d’évaluation des crues relevant des préfectures. Certaines des villes les plus touchées ont dénoncé une sous-estimation des risques de la part des services de l’Etat qui n’ont pas donné, selon elles, le niveau d’alerte supérieur permettant de mettre en œuvre certaines mesures de prévention : distribution de sacs de sable, messages d’alertes par téléphone pour les riverains et les commerçants.
Lors de sa visite en Bretagne le 10 janvier dernier, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls avait reconnu des « dysfonctionnements » et des « erreurs d’appréciation ».