Au cœur d’une tourmente médiatique, la banque rétropédale et assure qu’un père et son fils autiste pourront conserver leurs comptes respectifs dans l’établissement rennais.
L’affaire a fait grand bruit ce week-end dans le quartier Bourg l’Evêque à Rennes. Un retraité de 65 ans affirme avoir déposé une plainte pour discrimination à l’encontre la Caisse d’Epargne après un incident qui s’est produit début août dans l’agence bancaire installée boulevard de Lattre de Tassigny. Ce jour-là, l’homme s’était rendu sur place pour effectuer un retrait d’argent avec son fils autiste. Très vite, ce dernier s’était fait remarquer à cause d’une envie d’uriner qui l’a conduit dans un des bureaux de l’établissement où il a commencé à ouvrir son pantalon. Réprimandé par son père, le garçcon s’est calmé immédiatement. Mais tous deux ont été priés de quitter les lieux sur l’injonction du directeur de l’agence qui a assisté à la scène.
Discrimination liée au handicap
Les choses ne se sont pas arrêtées là : la semaine suivante, le père de famille reçoit à son domicile une lettre recommandée expédiée par la Caisse d’Epargne lui signalant sa radiation et la clôture définitive de son compte bancaire et celui de son fils dans un délai de deux mois. Une décision grave qui fait suite aux faits survenus quelques jours plus tôt dont le secrétaire général du réseau estime qu’ils ont donné lieu à un « début d’atteinte à la pudeur ». Le cadre ajoute qu’une collègue aurait été « traumatisée ».
Le retraité, client de la Caisse d’Epargne depuis 25 ans, soutient que son fils n’a commis aucun geste obscène et que cette sanction est liée à ses troubles mentaux : « Dois-je le mettre dans une cage quand je vais retirer de l’argent à la banque ? » s’insurge-t-il dans les colonnes de Ouest France. Une plainte a été déposée pour discrimination liée à un handicap.
Pris dans une véritable tourmente médiatique, la banque a tenté d’apaiser la situation en annonçant son intention de « reprendre la négociation pour que cette famille maintienne ses comptes ».