Orange va commencer à déployer début décembre le réseau mobile 5G dans plusieurs communes françaises. A Rennes, où la municipalité a demandé un moratoire pour consulter la population, l’opérateur a accepté d’attendre afin d’éviter un bras de fer.
La 5G, cette technologie ultrapuissante qui doit accélérer la transmission des données sur téléphonie mobile, aura suscité beaucoup de débats parmi les citoyens, les élus et même certains scientifiques qui s’interrogent sur les conséquences sanitaires des ondes électromagnétiques émises par ses antennes. A l’heure où le grand déploiement doit commencer, certaines grandes villes jouent la carte de la temporisation.
C’est le cas de Nantes et de Rennes où la municipalité dirigée par Nathalie Apérré s’est ralliée à la position adoptée l’été dernier par le courant écologiste de sa majorité qui demandait un moratoire et l’organisation d’une consultation citoyenne. Sur le terrain, cette décision avait ému certains acteurs économiques qui voient dans la 5G un levier de développement pour de très nombreuses entreprises du territoire breton. Leur désapprobation s’était doublée d’incompréhensions alors même que Rennes a construit une partie de sa réputation nationale sur les performances de son secteur de pointe spécialisé dans le numérique et les télécoms.
Angers et Le Mans raccordés dès décembre
Ce jeudi, le PDG d’Orange, a dévoilé le calendrier et les quinze villes qui seront les premières servies dès le 3 décembre. Nantes et Rennes ne figurent pas sur cette liste, contrairement à ses deux voisins Le Mans et Angers qui émargent aux côtés de Nice, Marseille et Clermont-Ferrand. En théorie, rien n’empêchait l’opérateur de procéder au déploiement contre la volonté des collectivités locales concernées. En pratique, Stéphane Richard ne souhaite pas passer en force et a précisé, dans un communiqué, que l’installation de la 5 G se fera « de manière progressive et dans un dialogue constructif avec l’ensemble des maires ».
A Rennes, l’arrivée de cette nouvelle fréquence, qui promet de fournir des débits trois à quatre fois supérieurs à ceux de la 4G, sera sans doute retardée de plusieurs mois, le temps que la grande consultation et les études d’experts lancées par la Ville soient menées à bien. Depuis jeudi, un grand débat est lancé sur la plateforme Fabrique Citoyenne. Tous les rennais sont invités à y participer et à se prononcer sur les grands enjeux et les craintes soulevées par cette nouvelle technologie.
En parallèle, une mission 5G, composée pour moitié d’élus municipaux, de représentants non-élus, dont 16 citoyens tirés au sort, rendra un avis général en mars 2021, date à laquelle les élus trancheront