En prévision de la réouverture du 2 juin, la Ville de Rennes aide les enseignes du secteur à s’équiper.
C’est officiel : les bars et les restaurants rennais vont pouvoir rouvrir leurs portes au public le mardi 2 juin, date à laquelle la seconde phase du déconfinement entrera en vigueur, comme l’a indiqué le premier ministre Edouard Philippe. Cette annonce, très attendue par le secteur (pour les hôtels, il faudra encore attendre), s’effectuera comme prévu dans des conditions sanitaires strictes, un maximum de dix personnes par table (avec une distanciation d’un mètre entre chaque groupe) et le port obligatoire du masque pour le personnel (serveurs, cuisiniers).
Ce dispositif très serré, a propre comme au figuré, nécessite des investissements mal supportés par des enseignes qui ont dû garder portes closes et stopper leur activité pendant plus de deux mois. Une inquiétude légitime qui a conduit la Ville de Rennes à mettre en place un dispositif spécial pour accompagner les entreprises concernées « dans ce délicat processus de reprise ». A l’échelle de la métropole, un plan d’aides, doté à hauteur de 3 millions d’euros, ciblent notamment les restaurateurs et gérants de bars : il se traduira par le versement d’enveloppes de 1 000 à 6 000 euros à injecter dans l’achat de matériels et d’équipements devenus indispensables dans la cadre du nouveau protocole sanitaire qui intègre le principe de distanciation physique et de protection des visages.
Des terrasses agrandies
A Rennes, dès ce vendredi, la municipalité distribue au secteur un « kit » spécial composé, pour chaque établissement, « d’une paire de masques en tissu, d’une visière de protection, de boîtes de gel hydroalcoolique et d’une bombe de craie destinée à appliquer un marquage au sol » afin d’orienter les flux d clientèle. Le paquet propose aussi une affichette d’information standard sur le rappel des gestes barrières à respecter dans les lieux publics. Ce support prêt à l’emploi sera à apposer sur la devanture des commerces.
Ce matériel et cet argent s’accompagneront d’autres mesures visant à créer un environnement favorable à la reprise de l’activité : les craintes de subir un « manque-à-gagner » lié aux restrictions des capacités d’accueil des bars et restaurants seront contrebalancées par des autorisations portant sur la superficie des terrasses : celles-ci pourront être élargies sans fiscalité supplémentaire puisque la collectivité à renoncé à encaisser la taxe d’occupation de l’espace public sur l’ensemble de l’année 2020. Ces réaménagements provisoires vont s’inscrire dans un plan de voirie plus globale qui se traduira par la piétonnisation de certaines rues afin de facilite l’accès aux commerces.