Les mégots de cigarettes jetés sur les trottoirs constituent, selon la Ville de Rennes, la souillure la plus importante après les papiers et les chewing gums. Plusieurs opérations sont menées pour réparer cette « plaie ».
Des mégots par paquets de mille. Au palmarès des détritus, la cigarette écrasée tient le haut du pavé…sur le pavé rennais, devant le papier et les emballages usagers. C’est le constat dressé par la Municipalité, résolue à purger ses trottoirs de ses salissures les plus intrusives, cauchemar des agents de propreté et des commerçants.
Pollution des eaux
A Rennes comme ailleurs, le jet des cigarettes frise le fléau, malgré la multiplication des cendriers urbains dans les zones « à risque ». Dans certains secteurs non goudronnés, la tâche des agents de propreté se complique lorsque le passage du balai (même mécanique) ne suffit pas à débusquer les « mégots coincés entre les pavés ».
En plus d’être envahissants (les mégots se dégradent en six mois, NDLR), ils concentrent dans leurs filtres des substances nocives (nicotine, phénols, métaux lourds) capables de se répandre dans les égouts, jusque dans les eaux des stations d’épuration (scénario pris sous son angle le plus anxiogène, convenons-en).
Distribution de cendriers de poche
Informée par ses services, alertée par les commerçants, riverains et promeneurs, la Ville de Rennes a décidé de mener une opération coup de poing d’autant plus aléatoire qu’elle appelle à « un changement de mentalité » et au civisme de certains fumeurs.
Depuis aujourd’hui, des affiches sensibilisatrices ont été placardées un peu partout dans la Ville. Mais des mesures plus concrètes ont été prises, pas répressives, seulement incitatives : par exemple, 4 000 cendriers de poche vont être distribués aux quatre coins de Rennes.
Il s’agit de petits boîtiers, tenant dans une main, et dotée d’une fermeture à couvercle.