Cette somme allouée par l’Etat est censée venir compenser le coût des réparations et les pertes de chiffres d’affaires consécutifs aux manifestations anti Loi Travail.
Le printemps a été dur pour les commerçants du centre-ville rennais : à la météo pourrie s’est combinée les effets dévastateurs des violences perpétrées en marge des manifestations anti loi-Travail (il y en a eu une bonne dizaine entre mars et juin, avec les marches étudiantes, les défilés unitaires et l’opération « Nuit Debout »).
Réunion en Préfecture mardi
Ce climat un peu surchauffé a globalement nui aux affaires, même s’il est compliqué aujourd’hui d’avancer une tendance générale pour l’ensemble des enseignes. Cette morosité ambiante a été plus durement ressenti encore par les commerçants qui se sont trouvés sur la route des casseurs et ont subi des dégradations, parfois accompagnées de pillages. Au sommet de l’Etat, le premier ministre Manuel Valls a avait promis de débloquer des fonds pour dédommager les acteurs économiques des villes les plus touchées, dont Rennes, mais aussi Nantes et Paris.
Jeudi, le Journal des Entreprises évoquait un montant de 600 000 euros pour Rennes, information confirmée par la Préfecture d’Ille-et-Vilaine qui a reçu un courrier de Matignon mentionnant un telle somme. Reste à répartir l’enveloppe : les modalités de versement devraient être fixées lors d’une réunion prévue mardi en Préfecture. Qui aura combien ?
Selon le quotidien 20 Minutes, l’aide pourrait ne pas dépasser 3 000 euros maximum pour les commerces les plus impactés, à condition, en plus, qu’ils puissent exciper d’une baisse au moins équivalente à 30% de leur chiffre d’affaires sur la période considérée.
En juillet dernier, une cinquantaine d’enseignes victimes de casseurs ont sollicité l’Etat pour obtenir un remboursement de leurs franchises d’assurances, conformément à la promesse émise par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Juste avant l’été, la Ville de Rennes avait, de son côté, tenté de relancer la fréquentation en assouplissant les conditions de stationnement.
Jérôme ALBERT.