Le projet de redécoupage territorial présenté par le Président de la République François Hollande n’entaillera pas la Bretagne qui sera maintenu dans sa configuration actuelle, sans rattachement avec Nantes ni fusion avec une autre région.
Les élus bretons, opposés dans leur majorité à une extension de la Bretagne vers la Loire ou vers la Normandie, ont eu gain de cause : leur région restera dans ses limites actuelles. Ainsi l’a décrété ce matin le projet de réforme territoriale de François Hollande diffusé ce matin dans l’ensemble de la presse régionale française. Un puzzle arbitré, certes, mais « pas figé » a précisé l’Elysée. Autrement dit, d’autres coups de théâtre sont à prévoir dans les années, voire les mois qui viennent.
Fin des conseils départementaux en 2020
La journée de lundi a déjà été riche en rebondissement. En matinée, l’annonce d’une fusion entre Pays de la Loire (avec Nantes) et Bretagne (avec Rennes) semblait dans les tuyaux. Mais, dans l’après-midi, une « fuite » provenant de Jacques Auxiette, le président de la région ligérienne, laissait plutôt prévoir un rattachement entre Pays de la Loire et Poitou-Charentes, la Bretagne restant, pour le coup, à l’écart des grandes manœuvres.
Finalement, au terme d’un ultime arbitrage, le Chef de l’Etat a tranché en faveur d’un redécoupage limité à une dizaine de régions : fusions des deux Normandie, regroupements entre Champagne-Ardennes et Picardie, entre Alsace et Lorraine, entre Auvergne et Rhône-Alpes, entre Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, entre Poitou-Charentes, Centre et Limousin.
A l’ouest, on s’aperçoit que la Bretagne et les Pays de la Loire sont conservés dans leurs limites actuelles, celles fixées par le décret de 1956, comme d’ailleurs le Nord Pas-de-Calais et Provence Alpes-Côte d’Azur. Ces quatre territoires n’en deviendront pas moins des super-régions (comme les dix autres) absorbant une partie des prérogatives des conseils généraux qui, eux disparaîtront en 2020 : « Elles seront la seule collectivité compétente pour soutenir les entreprises et porter les politiques de formation et d’emploi, pour intervenir en matière de transports, des trains régionaux aux bus en passant par les routes, les aéroports et les ports » précise François Hollande.
Nantes ne deviendra donc pas bretonne, et rennes conservera, du moins jusqu’à nouvel ordre, son statut de capitale régionale.