Malgré le plan de restructuration ayant conduit à la suppression de 1 400 emplois en 2013, la direction de PSA estime que l’usine de Rennes est encore en « sureffectif ».
Les salariés de PSA Rennes (Le Janet) ne voient pas le bout du tunnel. Le site, qui assemblera à partir de 2016 le modèle remplaçant de la 5008, pourrait connaître une nouvelle vague de départs cette année. C’est ce qu’a laissé sous-entendre la direction du groupe en pointant de nouveaux problèmes de sureffectifs « sur certains postes » alors que l’usine vient de subir une cure d’amaigrissement de 1 400 emplois, suite au plan de restructuration engagé par Peugeot en 2013.
Pour la CFDT, ces nouvelles coupes dans l’effectif pourraient concerner 279 postes, dès cette année. « Sans un complément de charge de production, la spirale de suppression d’emplois va continuer » déplore le syndicat dans un communiqué.
Une grosse commande dès 2016
Pour info, La Janet comptait encore 5 500 salariés en 2012. Le personnel a été ramené en un an à 3 900 ouvriers. Les 1 400 départs intervenus dans l’intervalle se sont traduits, pour 600 d’entre eux, par des mesures reclassements externes, mais aussi par des congés seniors pour les 550 salariés les plus âgés. Des reclassements internes ont été négociés pour environ 130 personnes.
PSA Rennes produit actuellement la 508 et la C5. Le modèle qui succédera à la P5008 sera, on l’a dit, assemblé à Rennes. Il s’agira d’un véhicule moyenne gamme de segment C. Peugeot compte en produire 100 000 en Bretagne dès 2017, avec un objectif de 120 000 les années suivantes.
Les dernières informations provenant du constructeur français, qui vient d’accueillir dans son directoire un ancien cadre de Renault Carlos Tavares, font état d’une possible pris de participation de l’Etat au capital du groupe, ainsi qu’un rapprochement avec le chinois Dongfeng Motor.