Les deux universités devaient fusionner en 2016, mais le projet de gouvernance du futur pôle sème la zizanie, au point d’entraîner une vague de démissions sans précédent à la tête de Rennes 2.
A Rennes, il y a deux campus. Un à l’est (Beaulieu) occupé par Rennes 1 (droit, gestion, santé, sciences), l’autre à l’ouest (Villejean) utilisé par Rennes 2 (lettres, sciences humaine et sociales, médecine). Ces deux structures doivent théoriquement fusionner en 2016 pour simplifier l’offre universitaire de la métropole. Mais, dans la pratique, le projet s’est crispé sur la question des statuts qui doivent réglementer le futur pôle, son mode de gouvernance et le niveau de représentativité des deux instances. Pour faire simple, Rennes 2, qui n’a pas obtenu la parité qu’elle réclamait, s’estime lésée par rapport à Rennes 1, notamment dans la partie « recherche ».
Un nouveau président fin mars
Cette divergence de forme s’est soldée , le 23 janvier dernier, par la démission de la vice-présidente de Rennes 2 Catherine Loneux, suivie, trois jours plus tard par celle du président Jean-Emile Gombert et d’une vingtaine de membres du Conseil d’administration.
Dans l’urgence, le Recteur d’Académie a nommé un administrateur provisoire en la personne d’Amine Amar, qui assurait jusqu’à présent la direction générale des services de Rennes 2. Cet énarque passé précédemment par le District et la Ville de Rennes devra « veiller à la continuité de service en gérant les affaires courantes et surtout mener, dans les meilleurs délais, le processus de renouvellement des instances dirigeantes de l’université conduisant, in fine, à l’élection du nouveau président ».
L’élection du nouveau président de Rennes 2 devrait se dérouler à la fin du mois de mars.