Confrontée à une forte chute de ses ventes, le groupe automobile français pourrait durcir son plan d’économies et supprimer jusqu’à 10 000 postes en France dès cette année, indique l’agence de presse américaine Bloomberg qui s’appuie sur diverses sources syndicales. A Rennes, de 1 000 à 1 500 emplois pourraient disparaître.
Ça pourrait être plus rapide et plus violent que prévu : PSA Peugeot Citroën s’appréterait à tailler dans 10% de ses effectifs nationaux, annoncent aujourd’hui plusieurs sources syndicales relayées par l’agence de presse américaine Bloomberg.
Quel impact pour La Janais ?
C’est deux fois plus que ce qui avait initialement annoncé fin 2011 : à l’époque, le groupe automobile français, confrontée à forte érosion de ses ventes et une perte de débouchés, prévoyait un plan d’économies drastique de 800 millions d’euros : Ce programme devait se traduire par 6 000 suppressions d’emploi en Europe, dont 4 000 en France. Mais, face à l’aggravation de la situation (-9,5% de ventes en mai) l’objectif de réduction des coûts a été réévalué : il atteint désormais 1 milliard d’euros.
A Rennes, l’impact pourrait être plus fort que prévu : les syndicats évoquent « de 1 000 à 1 500 suppressions de postes » sur le seul site de La Janais.
Rappelons qu’avec un effectif de 5 700 salariés, l’usine PSA de Rennes constitue toujours le premier employeur privé de l’agglomération. Cette unité de production assemble aujourd’hui des modèles Peugeot et Citroën haut/moyen gamme, comme la C5 et C6, ou le 508 Peugeot et la 407. La 607 avait fait son arrivée en 2009.
Peur à Aulnay-sous-Bois
A l’époque, La Janais comptait encore 8 600 salariés mais la direction avait alors estimé le sureffectif à 2 300. En sept ans, l’effectif du site rennais a été divisé par deux.
Le groupe devrait livrer plus de détail sur ce nouveau plan d’économies à l’occasion du Comité central d’Entreprise extraordinaire qui se tiendra, en présence des syndicats, le jeudi 12 juillet 2012.
Au-delà de l’Ille-et-Vilaine, c’est le site d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), où est fabriqué la C3, qui cristallise l’attention : 2 000 emplois pourraient y être supprimés (l’usine en compte 3 200 aujourd’hui). Mais les syndicats redoutent toujours une fermeture de cette unité à l’horizon 2014.