Renvoyé une première fois lors de l’audience du 22 avril dernier, le procès de onze bonnets rouges bretons se tiendra demain jeudi devant le tribunal correctionnel de Rennes.
Les faits remontent à décembre 2013 au plus fort du mouvement déclenché par les bonnets rouges en Bretagne pour protester contre la mise en place de l’écotaxe.
Onze d’entre –eux, âgés de 21 à 47 ans, proche du collectif qui s’était constitué à Dinan (Côtes d’Armor), avaient été interpellés le 18 avril dernier alors qu’ils s’apprêtaient à participer à une manifestation réclamant le rattachement de la Loire-Atlantique (Nantes) à la Bretagne.
Ils sont suspectés d’avoir participé à la destruction de plusieurs portiques écotaxe, dont celui situé à hauteur de Pontorson dans le département de la Manche, le 28 décembre dernier.
Christian Troadec choqué
Ces onze militants sont tous poursuivis pour « association de malfaiteurs en vue de la dégradation de biens d’utilité publique », chef d’accusation qui les expose à dix ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende.
Le 22 avril dernier, alors que leur se devait se tenir, l’un des prévenus avait demandé le renvoi de l’affaire à une date ultérieure, requête accordée par le tribunal.
Mais quatre des onze protagonistes avaient été maintenus en détention afin, selon les magistrats, de prévenir « un risque de réitération des infractions », décision qui avait suscité la colère des familles et même du porte-parole des bonnets et maire de Carhaix-Plouguer Christian Troadec qui avait parlé d’un «choc pour toute la Bretagne».