La dégradation du marché de l’automobile se poursuit. Selon les chiffres publiés ce matin par le Comité des Constructeurs Français d’Automobiles (CCFA), les immatriculations sont de nouveau en recul de 13,4% en août. Les constructeurs français souffrent plus que leurs homologues étrangers. PSA Peugeot Citroën accuse une baisse de 10,6% et le Groupe Renault a vu ses ventes chuter de 20,6%.
Ces chiffres confirment la situation extrêmement délicate que vivent les constructeurs français à contrario des groupes étrangers qui ne subissent « qu’une » baisse de 6,8% .
Journées de chômage technique chez PSA à Rennes
Ces chiffres ne seront certainement pas de nature à rassurer les salariés de PSA à Rennes qui ont appris il y a deux jours qu’ils devront subir 13 jours de chômage technique jusqu’à la fin du mois de novembre : 1 journée fin septembre, 8 journées en octobre et 4 en novembre. Cette mauvaise nouvelle intervient alors que fin juillet PSA avait présenté un vaste plan social comprenant la suppression de 8000 emplois dont 1400 emplois sur le site de la Janais à Rennes. 5600 personnes travaillent aujourd’hui sur le site rennais.
Une production de véhicules légers pour le site de Valenciennes-Hordain
Parallèlement à cette cascade de mauvaises annonces, PSA a confirmé vendredi que le site de Sevelnord de Valenciennes-Hordain (Nord) allait pousuivre son activité en lui confiant la production d’un véhicule utilitaire léger de gamme moyenne. L’avenir du site de Valenciennes-Hordain va bénéficier d’un investissement de 750 millions d’euros afin de lui permettre de produire ce véhicule utilitaire. 400 millions d’euros seront consacrés à la recherche et au développement. (R&D). Cette annonce est le résultat d’un accord signé entre le constructeur français et Toyota pour produire en commun ce véhicule et la signature « d’un accord majoritaire d’entreprise sur l’adaptation des conditions de travail, la pérennisation des emplois et le développement de Valenciennes-Hordain » précise le gouvernement. Selon la lettre MPE-Média, le Ministère du redressement productif s’est félicité de cette décision et a salué « les efforts financiers consentis par les salariés du site ».