Pour le groupe agrochimique, l’incendie qui a lourdement endommagé son site rennais la semaine dernière est d’origine criminelle.
L’affaire de l’incendie du site Monsanto à La Mézière (nord de Rennes) aura probablement des suites judiciaires. Le groupe agrochimique a déposé une plainte lundi dernier à la gendarmerie de Montfort-sur-Leu afin que les éventuels pyromanes soient poursuivis et condamnés. Car pour les dirigeants de l’entreprise, le feu qui s’est déclenché dans la nuit du 27 au 28 octobre dernier dans les locaux du centre de recherche, ne peut être qu’intentionnel : « Vers 1 h du matin, alors que les locaux étaient vides, l’enceinte de l’entreprise a fait l’objet d’une effraction » a indiqué Monsanto. S’appuyant sur les premières conclusions de l’enquête, il ajoute que « deux départs de feu distincts ont été identifiés ». Autant d’élements et d’indices qui semblent accréditer la thèse de « l’acte malveillant ».
Des faits que Tiago Costa, directeur de l’activité Semences, jugent « inacceptables ». Il délare que « Monsanto a déjà été la cible d’actes de vandalisme dans plusieurs sites et nous ne pouvons les accepter. Ainsi, nous condamnons et combattons fermement ces actions révoltantes de destruction ».
Une partie du site de la Mézière est aujourd’hui inutilisable, ce qui a conduit les dirigeants à réduire l’activité habituelle de ce centre de recherche spécialisé dans « les semences de maïs ensilage conventionnel (non-OGM) » qui permettent de « produire un fourrage aujourd’hui indispensable à l’élevage bovin ». Une dizaine de personnes sont employés sur place. Aucune d’elles n’était fort heureusement présente lors du sinistre.