Connu en Ile-de-France pour son service de transport des particuliers, Le Cab se déploie dans une vingtaine de villes françaises, dont Rennes.
Si le conflit semble s’être apaisé à Paris entre taxis et VTC (Voiture de Tourisme avec Chauffeur), ces deux métiers, qui réalisent la même activité mais avec des règles sensiblement différentes, sont-ils prêts pour autant à cohabiter et à vivre en bonne intelligence sur l’ensemble du territoire français ?
En province, les taxis, qui ont déjà eu maille à partir avec UberPop, se préparent pourtant depuis longtemps à l’extension de ce marché concurrent, réglementé depuis 2014 par la Loi Thévenoud. LeCab, compagnie de VTC bien connue des parisiens et des lyonnais, vient d’annoncer dans un communiqué son déploiement dans 21 villes françaises, dont Rennes.
Maraude interdite
Benjamin Cardoso, le fondateur de cette société en 2012, soutenait ce matin sur BFM Business que « les taxis ont compris que nous n’étions pas une menace et que notre façon de travailler est très professionnelle ». Pas sûr pourtant que les chauffeurs de taxis bretons encaissent la nouvelle sans quelque inquiétude et ressentiments bien légitimes.
Pour le jeune entrepreneur parisien, qui prit conscience du potentiel des VTC lors de ses études à Londres, l’objectif de LeCab est désormais de « numériser tous ses chauffeurs de France et de les mettre sur application mobile » mais en respectant les règles en vigueur : sur ces outils internet, la disponibilité des voitures n’est pas clairement affichée, mais un « délai d’approche » est néanmoins fourni aux utilisateurs. En mai 2015, le Conseil constitutionnel avait en effet approuvé la disposition de la Loi Thévenoud qui interdit aux VTC de pratiquer la « maraude », domaine réservé aux taxis. Depuis ces sociétés qui exploitent ces voitures de transports avec Chauffeur (VTC) ne sont pas autorisées à « informer leur client à la fois de la localisation et de la disponibilité d’un véhicule lorsqu’il est situé sur la voie publique ».