Lors d’un déjeuner à l’Elysée, Emmanuel Couet, le président de la métropole rennaise a demandé au président de la République des moyens pour soutenir l’investissement local, malgré la baisse des dotations de l’Etat aux collectivités.
Le 1er janvier, Rennes est devenue, statutairement, une métropole. Cette nouvelle entité, instaurée par la réforme des collectivités territoriales (2010), vise à renforcer la gouvernance des grandes villes par un transfert de certaines compétences jusqu’ici dévolues aux petites communes composant une agglomération.
Plusieurs métropoles ont ainsi été créées en janvier dernier à Rennes, Nantes, Bordeaux, Lille, Montpellier, Brest, Grenoble, Lyon, Nice, Strasbourg, Rouen et Toulouse. Leurs responsables ont été reçus en déjeuner cette semaine à l’Elysée afin de fixer leurs préogatives et définir leur rôle dans le développement économique des territoires.
Les métropoles, un relais pour les Régions ?
Le sujet collait au contexte alors que le niveau des dotations d’Etat aux collectivités locales doit baisser de 3,7 milliards d’euros en 2015, une décision, on s’en doute, vivement contestée par les élus. D’ici à 2017, Rennes Métropole devra compenser la perte de quelque 20 M€, ce qui va conduire l’institution à réduire, dès cette année, ses charges de fonctionnement. « Au premier semestre 2015, tous nos dispositifs de subvention et toutes nos dépenses de personnel et matériels, seront réexaminés » avait annoncé, en novembre le vice-président en charge des Finances de la Métropole, Jean-Luc Chenut. Parallèlement, un hausse d’impôt sera décidée, à hauteur de 0,75 point.
Au sortir de son entretien avec le président de la république, Emmanuel Couet a confirmé que, « demain, la compétence en matière de développement économique sera partagée entre les Régions et les métropoles » et que François Hollande lui a semblé « disposé à trouver un bon point d’équilibre. »
Le président de Rennes Métropole a toutefois insisté sur « la nécessité de trouver des mécanismes de financement pour préserver l’investissement public local pour compenser la baisse des dotations ».