Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll et son délégué Guillaume Garot ne sont pas venus les mains vides ce vendredi à rennes : ils ont promis de débloquer 1 milliard d’euros pour soutenir l’économie bretonne et relancer la machine de l’agroalimentaire.
En visite en Bretagne ce vendredi, Stéphane Le Foll et Guillaume Garot ont fait escale à Rennes, sans pousser jusqu’au Finistère, épicentre de la contestation anti-écotaxe menée par les « bonets rouges ». Pour déminer la crise, mieux valait pour les deux ministres ne pas venir les mains vides et repartir sans avoir donné des garanties aux bretons. Devant les organisations syndicales et professionnelles agricoles, ils ont parlé avenir et surtout gros sous : plus d’un milliard d’euros d’aides pour soutenir l’économie locale, et notamment la filière agroalimentaire en grande souffrance, frappée par les difficultés de Doux et de Tilly-Sabco, mais aussi les fermetures des abattoirs Gad (porc) et Marine Harvest (saumon).
Des reconversions pour 320 salariés de Gad
Parallèlement, le binôme gouvernemental a promis à ses interlocuteurs, non pas de supprimer l’écotaxe comme le réclament les bonnets rouges, mais de doubler le montant de l’enveloppe consacrée à la Bretagne dans le prochain contrat de PAC (2014-2020), d’assouplir la réglementation pour faciliter l’agrandissement des élevages et les procédés de méthanisation, puis d’investir dans la certaines filières agricoles pour leur permettre de vivre « sans aides européennes à l’exportation ». Ce dernier point fait écho aux difficultés rencontrées par le volailler breton Tilly-Sabco après que Bruxelles lui a coupé le robinet des subventions.
Guillaume Garot, ministre délégué à l’agroalimentaire, a par ailleurs annoncé que 320 des 889 salariés concernés par le plan social de Gad à Lampaul pourront trouver de nouveaux débouchés d’emploi dans le secteur laitier, les plats préparés et la production agricole.