La révolte des « bonnets rouges » : le pactole pour Armor Lux

Fabriqués par le breton Armor Lux, les « bonnets rouges » choisis comme signe de ralliement par les manifestants anti-écotaxe, se vendent comme des petits pains dans la région. L’entreprise, surtout connue jusqu’à alors pour sa marinière, en a écoulé plus de 15 000 depuis le début de la contestation.

La colère des uns fait les affaires des autres. Il y a quelques semaines, les manifestants bretons opposés au projet d’écotaxe, ont choisi, en guise de symbole, de revêtir le même « bonnet rouge » dont se paraient les paysans bretons en révolte contre l’impôt de Louis XIV lors des grandes jacqueries de 1675.

Un chiffre d’affaires record

Le succès du bonnet rouge, devenu emblème incontournable, fait le bonheur de son fabricant traditionnel, le breton Armor Lux qui affirme en avoir écoulé plus de 15 000 depuis le début de la contestation, au point d’être en rupture de stock dans certaines de ses boutiques…jusqu’en Alsace. Le bonnetier breton, dont le siège social se trouve à Quimper, théâtre d’une grosse manifestation samedi dernier, annonce même un chiffre d’affaire exceptionnel de 60 000 euros sur la vente de ce seul produit (11 € l’unité).

Par solidarité avec le mouvement, le PDG de la marque Jean-Guy Le Floch avait même pris l’initiative d’offrir 900 exemplaires aux manifestants constitués pêle-mêle de transporteurs opposés à l’écotaxe mais aussi de salariés de l’agroalimentaire frappés par de lourds plans sociaux (Doux, Gad, Tilly Sabco).

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