C’était pressenti depuis plusieurs semaines : faute de visibilité sur les l’évolution des conditions sanitaires qui encadrent les grands rassemblements, l’association organisatrice a préféré jeter l’éponge sur cette édition estivale. Un report en septembre n’est pas exclu.
Traditionnellement fixée le dernier mercredi de juin (le 24 cette année), la grande braderie de Rennes, immense vitrine d’exposition pour les commerçants du centre-ville, n’aura pas donc lieu. Cette annulation n’est pas une surprise : dès le mois de mai, la maire Nathalie Appéré en avait déjà évoqué l’hypothèse. Impensable en effet de réaménager la fête de la musique le 21 et d’autoriser trois jours plus tard un événement aussi massif que la grande braderie, la plus importante en France après celle de Lille. A ce jour en effet, les regroupements supérieurs à dix personnes restent interdits sur l’espace public. Et cette mesure d’ordre sanitaire va perdurer au moins jusqu’à l’ouverture de la prochaine phase du déconfinement, dont les modalités sont fixées par l’Etat (à partir de lundi).
Environ 400 000 visiteurs par an
S’il était plausible d’imaginer un assouplissement des règles dans la dernière semaine de juin, il restait tout aussi difficile pour les organisateurs de les anticiper à ce stade et de mobiliser les moyens logistiques nécessaires dans un contexte encore très lourd d’incertitudes. L’association de commerçants « Le Carré Rennais », maître d’œuvre de cette vieille institution née dans les années 1960, a donc préféré annuler, « faute de visibilité suffisante ».
C’est clairement un coup dur pour les enseignes locales qui profitent, chaque année, de ce marché de plein air (et souvent très ensoleillé) pour écouler leurs stocks et leurs invendus. La date de ce grand déballage de fin de printemps correspond d’ailleurs au coup d’envoi des soldes d’été.
L’an dernier, quelque 500 commerçants avaient participé à l’édition anniversaire (la 50 ème), un plateau composé pour moitié de marchands extérieurs à Rennes. Difficile d’évaluer la fréquentation et d’établir des comparatifs d’une année sur l’autre : la tendance globale est estimée à 400 000 visiteurs en moyenne.
Pour rappel, la Ville verse chaque année une subvention au Carré Rennais pour l’organisation de la braderie, une enveloppe (18 000 euros) qui vient s’ajouter à la mise à disposition de matériels municipaux (des barrières de sécurité par exemple).
Rien ne dit pour l’instant qu’aucune braderie ne se tiendra à Rennes cette année. Un report possible du rendez-vous en septembre est envisagé par l’association organisatrice, sous une forme peut-être un peu différente de celle qui a toujours prévalu jusque-là. Les contours de cette nouvelle version restent à préciser et à définir avec les principaux intéressés : les commerçants.