Les routiers en grève ont installé à barrage filtrant à hauteur de Châteaubourg, pour gêner le trafic de fret sur l’axe Rennes-Laval-Paris.
La circulation risque d’être difficile jusqu’en milieu d’après-midi, à l’est de Rennes en raison d’une nouvelle grève déclenchée par les chauffeurs routiers qui réclament une reprise des négociations avec les organisations patronales sur la question des salaires.
Le mouvement a débuté tôt ce matin à hauteur de Cesson-Sévigné où un cortège d’une trentaine de poids-lourds, mobilisé par la CGT et FO, a mené une opération-escargot qui a provoqué des premiers ralentissements en aval, sur l’axe N136 desservant Chantepie par la Porte de Beaulieu et la Porte des Loges. L’objectif de ce premier groupe de grévistes était de rejoindre les routiers en action plus à l’est, à Noyal-sur-Vilaine, où la CFDT avait organisé un rassemblement devant l’entreprise de transport STG. Ces deux mouvements simultanés se sont traduits par d’importants bouchons sur cette première portion de l’axe Rennes-Laval (RN 157) réduite à deux voies de circulation, contre quatre habituellement.
Grève illimitée ?
Les automobilistes rennais ne sont pas au bout de leur peine : se déplaçant toujours plus à l’est, les routiers tentent maintenant d’établir un barrage filtrant à hauteur de Châteaubourg, à 25 kilomètres de Rennes. C’est là, dans ce secteur, que se trouve le principal débouché logistique des industriels bretons, la plate-forme multimodale où les transporteurs déposent les marchandises qui sont stockées et acheminées via les installations fret de la SNCF, toutes proches.
L’objectif des routiers grévistes est de bloquer, dans les deux sens de circulation, les poids lourds qui tentent, depuis Brécé, d’accéder au centre de distribution. Les automobilistes peuvent passer mais subissent les ralentissements engendrés par l’immobilisation des transporteurs.
Dimanche, avant d’entamer leurs actions, les syndicats du transport agitaient la menace d’une grève illimitée.