Maigre consolation mais consolation quand même pour les 889 salariés des abattoirs bretons Gad voués à la fermeture: la direction de l’entreprise leur a accordé une hausse de 50% de leur prime de licenciement.
Le baroud d’honneur a payé, et plutôt bien payé. Au terme d’une réunion organisée à la préfecture de Quimper (Finistère), les salariés de Gad ont obtenu de leur direction un doublement de leur prime dite « supra-légale » qui leur sera versée dans le cadre de prochain licenciement économique. Concrètement, l’enveloppe représentera « 400 euros par année d’ancienneté, mais avec un plafond maximal de 25 000 € ».
Rappelons qu’ils sont 889 à travailler pour la société Gad SAS spécialisée dans l’abattage de porc, essentiellement dans la commune finistérienne de Lampaul-Guimiliau. Depuis une semaine, les salariés de Gad sont à la proue d’une mobilisation qui englobe une bonne partie de la filière agroalimentaire bretonne, confrontée à une crise sans précédent.
Après la volaille de Doux, le cochon de Gad
Mardi, ils ont organisé le blocage d’une usine du même groupe à Josselin où leur direction a choisi de transférer les activités jusqu’ici assurée par le site de Lampaul. L’accord obtenu mercredi soir devrait conduire les grévistes à lever le blocage dès aujourd’hui.
Gad SAS est en redressement judiciaire depuis février 2013. Afin d’éviter la liquidation pure et simple, la direction de l’entreprise a présenté un plan de continuation qui va se traduire par la suppression de 889 emplois. Une véritable catastrophe sociale, moins d’un an après celle du volailler breton Doux qui avait dû fermer son pôle frais et détruire 1 000 postes.