La société chargée de gérer les portiques écotaxe a démonté aujourd’hui celui de Ponts-de-Buis (Finistère) afin de le préserver d’un éventuel sabotage.
Le dernier « portique de la colère » a disparu de la route du Pont-de-Buis (Finistère) aujourd’hui. C’est ainsi que les manifestants bretons de ces dernières semaines avaient surnommé cette installation métallique, criblée de radars et chargée de contrôler les poids lourds soumis à l’écotaxe.
Face à la colère des bretons, le gouvernement a reporté ce projet fiscal mais les « portiques », symbole moderne de l’impôt, sont restés. Et demeurent la cible des mécontents.
Nouvelle manifestation à Quimper
Par précaution, les ouvriers de la société en charge de ces installations ont, avec l’aval de la Préfecture du Finistère, démonté le dernier portique encore en place en Bretagne afin de prévenir tout risque de sabotage. Les agriculteurs et transporteurs locaux, qui forment le gros des troupes aux côté des sous-traitants de la grande distribution, ont d’ores-et-déjà prévu une nouvelle mobilisation le samedi 2 novembre depuis Quimper.
Rappelons que le projet d’écotaxe, qui devait frapper tous les camions de plus de 3 tonnes, a été reporté et non supprimé. Car l’Etat doit trouver de nouvelles ressources pour financer le déploiement de 150 portiques à travers la France. Un investissement estimé à près de 800 millions d’euros. En outre, une partie du produit de l’écotaxe devait servir à financer des plans de rénovations des axes ferroviaires, des routes fluviales et maritimes, présentées comme des alternatives au transport sur route.