Selon plusieurs syndicats, la direction du groupe volailler Doux, dont le pôle frais a été liquidé en septembre, a annoncé 87 nouvelles suppressions de postes. Ce plan vise le siège social de l’entreprise à Châteaulin et le site Père Dodu de Quimper.
La restructuration de Doux se poursuit dans la douleur. En proie à de graves difficultés financières, le groupe, spécialisé dans l’industrie volaillère, avait saisi le tribunal de commerce l’été dernier afin d’entrer en procédure de redressement judiciaire, le temps d’assainir ses comptes.
Des emplois menacés à Châteaulin et Quimper
Mais, faute de projets de reprise et de solutions de financement viables, le processus a finalement conduit à la liquidation pure et simple du pôle frais de l’entreprise, entraînant dans sa chute quelque 1 000 emplois et un abattoir, celui de Graincourt (Nord Pas-de-Calais).
La direction de Doux souhaite désormais passer l’étape suivante en restructurant son siège social (Châteaulin) et son site voisin Père Dodu, installé à Quimper (250 salariés).
Au total, ce sont 87 nouveaux emplois qui seraient menacés, dont plus de la moitié (48) dans le service administratif du siège à Châteaulin.
Voilà ce qu’a annoncé, mardi, l’industriel à l’occasion d’un comité central d’entreprise. Mais ce n’est pas tout : les quatre unités de stockage de Vannes, Quimper, Châteaulin et Brest vont également être cédées par le groupe qui s’en remettra à l’examen des juges du tribunal de commerce afin de finaliser d’éventuels projets de reprise.
Période d’observation jusqu’au 30 novembre 2012
« Des mesures de reclassement interne seront proposées aux employés des sites industriels concernés par les restructurations » a indiqué Doux dans un communiqué.
Le groupe fait encore travailler 1 400 personnes.
Un mois après l’arrêt de sa division « produits frais », Doux reste en sursis : ses autres branches d’activité (parmi lesquelles figurent la partie « grand export » et la partie « produits élaborés ») font toujours l’objet d’une période d’observation dont l’échéance a été fixée au 30 novembre 2012.