Malgré l’annulation de la grande chasse initialement prévu dans le centre de Rennes dimanche, les Pokémon seront bel et bien présents dans la ville, virtuellement, tout le week-end.
Sans le savoir, vous allez peut-être passer au travers d’un Pokémon, samedi, en garant votre voiture ou en allant faire vos courses. Ces petites créatures pacifiques déferlent depuis quelques jours sur tous les continents où elles se concentrent essentiellement dans les centres urbains, au contact de la population. Invisible à l’œil nu, cette invasion virtuelle, digne d’un film de John Carpenter, s’observe par l’intermédiaire d’un nouveau jeu vidéo accessible depuis n’importe quel smartphone. Grâce au GPS en fonction sur leur écran, les utilisateurs sont invités par « Pokémon Go » à suivre un itinéraire d’où peut surgir des centaines d’espèces issues de cette immense communauté bigarrée. Objectif : en capturer le plus possible à l’aide d’une « Pokéball » pour emmagasiner un maximum de points.
Les conditions de sécurité pas réunies
Ces grandes traques numériques donnent lieu, un peu partout dans le monde, à des rassemblements parfois gigantesques que les autorités ont du mal à encadrer. La sortie officielle du jeu en France a suscité, ça et là, quelques scènes d’hystérie pokémomaniaques. A Nantes, des fans ont fixé un rendez-vous à leurs alter égos dimanche au d épart du jardin des plantes. A Rennes, un évènement du même type a émergé sur Facebook, suscitant des milliers d’adhésions, « trop » aux yeux des organisateurs qui, après avoir été approché par la Préfecture, ont préféré annuler la « Pokérando » prévue à partir du WarpZone, quai François Mitterrand. Dans le contexte actuel d’Etat d’urgence, prolongé et encore renforcé après l’attentat de Nice du 14 juillet, ce rassemblement ne garantissait pas les conditions de sécurité minimales.
« Il sera possible d’organiser ce genre d’événement à nouveau à la rentrée, quand tout le monde sera rentré de vacances et aura le temps de traiter efficacement le dossier » indiquent les organisateurs sur leur page Facebook. Ils ajoutent : « Comprenez que le WarpZone ne peut prendre une telle responsabilité dans l’organisation de cet événement ».