A l’occasion de la visite du secrétaire général de la CGT Philippe Martinez en Ille-et-Vilaine, des patrons bretons ont sorti les pancartes pour dénoncer les blocages orchestrés par le syndicat.
Philippe Martinez, le leader de la CGT, était à Fougères et à Rennes mardi pour sonder le terrain social à moins de six mois des élections professionnelles dans les TPE (à partir du 28 novembre 2016). Sans surprise, le syndicaliste, tête de proue de la contestation contre la Loi Travail et accusé par le Medef d’avoir durci le mouvement en organisant le blocage des raffineries, a eu droit à un comité d’accueil assez hostile de la part de certains représentants patronaux.
A Fougères, une délégation de dirigeants de TPE l’attendait avec de pancartes assimilant le rôle de la CGT à celui d’un « fossoyeur de commerces, de l’artisanat et des petites entreprises ». Un imprimeur a interpellé Philippe Martinez sur les conséquences des grèves et des blocages sur son activité : « Hier, je n’avais pas de salariés, faute de papier, et la semaine dernière on livrait en retard car il n’y avait pas de gasoil. J’ai perdu 30 % de mon chiffre d’affaires en avril » a-t-il lancé au responsable cégétiste (source : Ouest-France) lui opposant sn droit à la « liberté de travailler ».
Même ambiance à Rennes où, à l’heure du déjeuner, un groupe d’une cinquantaine de patrons mobilisés par le Medef sont allés à la rencontre de Philippe Martinez sur le parking d’un restaurant ouvrier près de Noyal-Châtillon. Les intrus s’agitaient derrière une banderole accusant la CGT « de tuer les entreprises » .