Ce dispositif policier, visant à vérifier la stricte application du confinement, en appelle d’autres dans les prochains jours.
A Rennes comme ailleurs, les effets des mesures destinées à limiter les déplacement pour enrayer la circulation de la Covid-19, peine à se faire sentir : après une tolérance de principe le week-end dernier, qui coïncidait avec les retours de vacances de la Toussaint, le fait est que le flux d’automobiles reste, dans certains secteurs, important, trop aux yeux des autorités sanitaires qui commencent à douter de la rigueur de ce deuxième confinement par rapport au premier : les règles sont, il est vrai, plus souples, qu’au printemps dernier.
Les écoles, les collèges et les lycées continuent à accueillir tous leurs élèves. Et l’éventail de secteurs professionnels (hors commerces de proximité) autorisés à maintenir leur activité à peu près normalement est aussi plus large. Résultat : nombreux sont les parents à sortir plusieurs fois en journée pour transporter leurs enfants en cours, et les ramener le soir. Beaucoup de salariés, toujours en poste dans les entreprises restées ouvertes, se déplacent eux en toute transparence, munis pour la plupart d’attestations signées de leur employeur. Sans compter les particuliers qui se rendent au supermarché ou à l’épicerie faire leurs courses.
Sur le terrain, les opérations de contrôles ont brusquement monté d’un cran en milieu de semaine, alors même que se profilent de nouvelles mesures visant, dans certaines grandes villes, à durcir les règles du confinement, notamment en soirée (avec des projets de couvre-feu) : Ce mercredi matin vers 9h30, les policiers et les gendarmes ont déployé un dispositif place de Bretagne afin de vérifier le bien-fondé des « sorties » constatées, à l’heure dite, à cet endroit. Au total, 153 usagers de la route ont été contrôlés. 20 infractions ont été identifiées dont 13 après la présentation d’une attestation non conforme ou justifiée.
La police nationale d’Ille-et-Vilaine a prévenu aujourd’hui la population que d’autres contrôles de ce type, et aléatoires, sont à venir…Une chose est sûre : l’intransigeance semble être à l’ordre du jour, après quelques jours de relative mansuétude.
Pour rappel, le non-respect du confinement ans donne lieu à un une contravention de 4ème classe, assortie d’une amende de 135 € (majorée à 375 euros si le paiement est effectué hors-délai).