En redressement judiciaire depuis juin 2012, le groupe volailler breton Doux devrait être racheté par l’homme d’affaires Didier Calmels via sa holding Développement et Partenariat.
Nouveau virage important pour Doux un an après son dépôt de bilan, intervenu en juin 2012 ? Cet après-midi, la direction du groupe avicole présente un nouveau plan de continuation devant le tribunal de commerce de Quimper. Plus important : il amène dans ses dossiers un projet de rachat porté par l’homme d’affaires français Didier Calmels, un spécialiste de la reprise d’entreprise qui avait notamment fait redémarrer le maroquinier Le Tanneur et s’apprête à refaire vrombir le modèle Renault Alpine sur le circuit du Mans via son écurie Signatech.
Le rachat de Doux serait opéré via sa holding Développement et Partenariat (D&P). Calmels se propose de racheter une partie de la dette de Doux et de la reconvertir en actions, ce qui lui assurerait le contrôle des deux-tiers du capital du groupe. Les parts restantes seraient partagées entre les actionnaires actuels, à savoir la famille Doux et BNP Paribas.
La dette du groupe allégée
Cette opération, complétée par l’entrée au capital du saoudien al-Munajem, permettrait de soulager la dette contractée par le groupe auprès de la Barclays Bank , en la portant de 340 millions d’euros aujourd’hui à 120 millions.
Selon l’administrateur judiciaire Régis Valliot, « toutes les grosses dettes insupportables seraient ainsi éliminées et il ne resterait plus que la dette d’exploitation normale, fournisseurs et créanciers publics, et ça c’est possible de le payer sur 10 ans dans le cadre d’un plan de redressement ».
Quelle que soit l’issue de ce dossier, le sauvetage de Doux ne se sera pas fait sans casse. Rappelons qu’en 2012, le pôle frais du volailler a été partiellement liquidé, entraînant la disparition d’un millier d’emplois.