Le ministre de l’Économie et des Finances viendra faire un point d’étape du plan de relance avec des chefs d’entreprises du département : outre le chef-lieu, Saint-Malo et Châteaubourg figureraient à son emploi du temps.
Les retombées du plan de relance économique dévoilé en septembre 2020 par Bercy commencent à se faire sentir dans les territoires. C’est pour en parler et en mesurer les effets à travers l’avancée des projets financés par ces fonds publics que le ministre en charge du programme, Bruno Le Maire, se rendra ce vendredi en Ille-et-Vilaine.
D’après des informations relayées par le journal Ouest-France, le n°4 du gouvernement pourrait commencer son périple à Saint-Malo où il rencontrera plusieurs chefs d’entreprises, mais aussi des acteurs institutionnels réunis en Mairie. Son agenda se poursuivra ensuite à Rennes, pour un déjeuner organisé à la Préfecture de Région, suivi d’autres rencontres de terrain l’après-midi à Châteaubourg.
Le ministre viendra aborder les enjeux du plan de relance de 100 milliards destinés à soutenir et accompagner la reprise économique après plus d’un an de crise sanitaire. Au 1er mars dernier, un peu moins du tiers des crédits avait été débloqué, soit une somme de 16 milliards d’euros, contre 10 milliards à la fin de l’année 2020. Bruno Le Maire évoquait alors une accélération de leur déploiement à hauteur de 3 milliards d’euros mois, un rythme supérieur à l’objectif initial qui s’établissait plutôt aux alentours de 2 milliards. A ce total s’ajoute quelques 10 milliards affectés à la baisse d’impôts de production : c’est le cas notamment pour la cotisation foncière des entreprises (CFE), la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) , toutes réduites de moitié.
Pour le reste, l’argent injecté par l’Etat vise à soutenir l’activité de certains secteurs (du bâtiment notamment via la prime Rénov’), encourager la digitalisation des entreprises (des PME notamment) et moderniser les outils de travail, dans le secteur agro-industriel par exemple, afin de le rendre plus compétitif.
Ce gros volet consacré à la réindustrialisation cherche à financer la mise en place de projets innovants en phase avec les objectifs de transition écologique (un déploiement des bornes de recharges sur les réseaux autoroutiers par exemple), complété par des aides à la relocalisation dans cinq secteurs dits « stratégiques » : santé, agro-alimentaire, électronique, matières premières essentielles à l’industrie, et applications industrielles de la 5G. Le budget adossé à ce dispositif a été passé de 600 millions à 850 millions d’euros.