C’est le chiffre alarmiste livré par la FNSEA et confirmé aujourd’hui par le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll. Le secteur de l’élevage breton serait victime d’une triple crise bovine, porcine et laitière.
Alerte rouge sur la filière de l’élevage français. Dans une interview publiée dans le journal Le Parisien-Aujourd’hui en France, le ministre de l’Agriculture évoque la baisse des prix qui, depuis le début de l’année, frappe les exploitants, victimes d’une triple crise « bovine, porcine et laitière ». L’état des lieux que dresse Stéphane Le Foll fait froid dans le dos : « D’après nos chiffres, collectés département par département, près de 10% des exploitations d’élevage, soit entre 22.000 et 22.500, sont cet été au bord du dépôt de bilan ». La Bretagne est particulièrement touchée : « 40 % de élevage régional est en grande difficulté, soit 1 200 exploitations sur 3.000, et 400 élevages porcins sont en quasi-faillite» indiquait la semaine dernière la FNSEA (Fédération nationale des Syndicats Exploitants Agricoles).
Pour sauver ce qui peut encore l’être, le ministre tente de sensibiliser les consommateurs sur la nécessité d’acheter local pour maintenir les marges de la filière : « chacun est responsable dans la crise actuelle, du consommateur à l’élu de la commune ou du Département, qui doit privilégier les produits français dans la restauration collective ».
La mesure d’urgence consiste, sur lecourt terme, à convaincre les acteurs de négocier les prix à la hausse, mais, au-delà, Stéphane Le Foll souhaite « réorganiser l’offre française en valorisant le logo Viande de France, qui permet au consommateur d’être sûr de l’origine des produits. Alors il sera prêt à payer un peu plus cher ».