Jean-Yves Le Drian, favori pour le second tour des élections régionales de Bretagne, a refusé les propositions émises par les écologistes en vue d’une fusion entre les listes PS et EELV.
Comme en 2010, Jean-Yves Le Drian sera élu dimanche prochain président du conseil régional de Bretagne, sans l’appui des écologistes. A cette différence près que ce ne sont pas des Verts séchememnt battus au prmeier tour (6,7%) qui, au second tour, se frotteront aux listes de la droite et de la gauche traditionnelles, mais le Front National, adoubé par 18,2% des votants bretons.
Accord en Loire-Atlantique
Dans cette configuration nouvelle, la fusion entre le PS et EELV revêtait une importance moins mathématique que morale. Surtout, elle n’était en rien nécessaire à Jean-Yves Le Drian qui dispose de la stature et des réserves de voix suffisantes pour gagner, sans ces alliés parfois encombrants. Pour la forme, des discussions ont menées entre les deux formations, mais dans la stricte observance de consignes d’union proclamées au niveau national. En Loire-Atlantique, où le torchon brûle entre les socialistes et les écolos à propos de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, un accord a été arraché. Pas en Bretagne où les relations tendues entre ces deux principales composantes de la gauche relèvent davantage du conflit de personnes : « Nous avons fait plusieurs propositions et cherché jusqu’au bout les bases d’un accord avec les représentants d’EELV » a indiqué, ce matin, Jean-Yves Le Drian, dans un communiqué. « Après une journée de négociations essentiellement sur le nombre d’élus, force est de constater qu’à regret ces discussions n’ont pas permis d’aboutir. »
Emmenés par René Louail, les écologistes souhaitaient imposer au candidat socialiste plusieurs éléments de leur programme et réclamaient une répartition à la proportionnelle des sièges EELV et PS au sein de la future majorité régionale.