Le président du Conseil régional de Bretagne passe du ministère de la Défense au Quai d’Orsay.
Sans surprise, le ministre le plus populaire de François Hollande opère un transfert en douceur au sein du premier gouvernement de l’ère Macron, dirigé par le premier ministre LR Edouard Philippe.
Jean-Yves Le Drian, qui avait annoncé son ralliement au candidat d’En Marche ! un mois avant le premier tour de l’élection présidentielle, quitte l’Hôtel de Brienne, siège du ministère de la Défense, pour le Quai d’Orsay où il aura la main sur les Affaires Etrangères, des dossiers qu’il a déjà compulsés dans le cadre de ses collaborations (étroites) avec Laurent Fabius puis Jean-Marc Ayrault, les deux chefs de la diplomatie française en exercice sous le mandat de François Hollande.
Son passage aux Armées, où il s’était notamment distingué par sa capacité à débloquer le carnet de commande de l’avion de guerre tricolore Rafale, dont 84 exemplaires ont été écoulés à l’Inde, à l’Egypte et au Qatar entre 2014 et 2017, avait été unanimement salué par l’ensemble de classe politique de droite comme de gauche, dans un contexte international marqué par la lutte contre des organisations terroristes en Afrique et au Proche-Orient. Fort de sa popularité, Le Drian avait été propulsé par l’Elysée dans le débat des élections régionales en 2015. Malgré sa réélection triomphale à la tête du conseil de Bretagne, le ministre n’avait pas caché son souhait de continuer à s’impliquer totalement dans la politique extérieure du gouvernement.
Rappelons que Jean-Yves Le Drian n’est plus député depuis 2007. il n’est donc pas concerné par les nouvelles règles qui s’appliqueront après les élections législatives sur le cumul des mandats.