Bretagne : Jean-Yves le Drian prend le ministère de la Défense

Le président du Conseil régional de Bretagne, 64 ans, a été nommé mercredi dernier ministre de la Défense au sein du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, nouveau premier ministre. L’ancien Chef de l’Etat Nicolas Sarkozy l’avait approché deux fois pour ce poste, en 2007 et 2009 : il avait alors refusé de trahir son camp !

Certains disent qu’il a bien fait d’attendre. Approché deux fois par Nicolas Sarkozy, en 2007 puis en 2009, pour prendre le Ministère de la Défense, Jean-Yves Le Drian, militant socialiste depuis 1974, avait décliné l’offre, martelant qu’il ne souhaitait servir que dans un gouvernement de gauche.

Retrait d’Afghanistan ?

Soutien de Ségolène Royal en 2007, il rallie, cinq ans plus tard, la candidature de François Hollande dont il prend en charge les dossiers liés aux questions de Défense : il assure alors un rôle clé dans la campagne du candidat socialiste en constituant un groupe d’experts regroupant des hauts fonctionnaires, des militaires, des industriels de l’armement et d’ancien chefs de cabinets ministériels, avec l’appui desquels il prend contacts avec les services étrangers.

François Hollande l’avait même envoyé, dès mars 2012, en mission à Washington pour préparer le sommet de l’Otan auquel le nouveau président participe d’ailleurs ce week end.

Jean-Yves Le Drian avait aussi préparé le discours sur la Défense que le candidat socialiste à la présidentielle avait prononcé le 11 mars dernier, et dans lequel il s’engageait à « accélérer dans les meilleures conditions de sécurité le retrait des troupes françaises d’Afghanistan avant la fin 2012 ». Il s’agira d’un des premiers gros dossiers à gérer pour Jean-Yves Le Drian.

Parcours

Originaire du Morbihan (Lorient),  issu d’un milieu familial modeste, il milite, dès ses études secondaires, au sein de la Jeunesse étudiante Chrétienne dont il devient d’ailleurs très vite le premier secrétaire, puis rejoint l’UNEF pendant ses études supérieures d’Histoire (il est agrégé en 1971).

Il devient, trois ans plus tard, militant du parti socialiste, alors dominé par François Mitterrand et entre, sous cette étiquette, au conseil municipal de Lorient dès 1977. Il obtient un premier siège parlementaire en 1978 avant d’être élu maire de Lorient en 1981 (jusqu’en 1998), succédant à Jean Lagarde.

Après une expérience ministérielle d’un an dans le gouvernement d’Edith Cresson (Secrétariat d’Etat à la Mer), il retrouve l’Assemblée nationale en 1997 et parallèlement mène la bataille pour la conquête du Conseil Régional de Bretagne. Il remporte les élection en 2004 et obtient le fauteuil de président. Il a été réélu en 2010.