Des négociations sont en cours entre l’actuel actionnaire majoritaire du volailler Doux et la marque française agroalimentaire Terrena qui souhaite racheter le groupe breton.
Nouveau tournant pour Doux, deux ans après son douloureux plan social. Le célèbre volailler breton, qui commercialise ses produits élaborés à base de poulet sous la marque Père Dodu, va sans doute passer sous le pavillon de Terrena, acteur majeur sur le marché français de l’agroalimentaire.
La coopérative basée à Ancenis (Loire-Atlantique) annonce ce mardi être entrée, aux côtés de Sofiprotéol, en négociations exclusives avec la filiale de la holding gérée la famille de Didier Calmels, D&P Participations, qui détient à ce jour 52,5% du capital de Doux. Les discussions portent sur le rachat de l’ensemble des parts détenues par l’homme d’affaires français, majoritaire dans le groupe breton devant le saoudien Al Munajem (25%) et la famille Doux (22,5%).
Chiffre d’affaires en hausse
En 2013, Didier Calmels avait débloqué près de 20 millions d’euros pour effacer la créance de la banque Barclays qui plombait la compétitivité du volailler, déjà pénalisé par un environnement économique défavorable aux exportateurs français de poulets. Le dépôt de bilan de Doux s’était soldé par la mise en route d’un lourd plan social entraînant la suppression d’un millier d’emplois et la liquidation de son Pôle frais.
En 2013, calmels avait « hérité » de cette situation assainie. Aujourd’hui, le breton s’est refait une santé à la faveur d’une baisse de l’euro qui lui a permis de recouvrer de nouveaux marchés à l’export.
Dans un communiqué, Terrena affirme que son projet de rachat vise à « tirer parti d’un marché de la volaille en croissance porté par une consommation mondiale dynamique, et contribuer à la consolidation d’une filière volaille compétitive à l’export et créatrice de valeur pour les éleveurs français ».
Le groupe Doux, qui emploie 2 300 personnes, a dégagé un chiffre d’affaires de 457 millions d’euros en 2014.