Incroyable histoire dans une agence rennaise de BNP Paribas : une dame de 91 ans a passé le week end enfermée dans le black out total de la salle des coffres où le personnel l’avait fait entrer samedi matin, peu avant midi.
Imaginez les sensations : vous êtes plongé dans le noir total, sans autre bruit que le cliquetis du système de surveillance, sans nourriture, sans eau, assis sur une simple chaise, sans dormir, en attendant vainement qu’on vienne vous chercher.
C’est exactement ce qu’a vécu ce week end une vielle dame de 91 ans, cliente de BNP Paribas.
Samedi, en fin de matinée, elle s’est rendue dans l’établissement de la place Rallier-du-Baty où elle a demandé à accéder à la salle des coffres. Le personnel l’a fait entrer dans cette pièce située en sous-sol et fermée par une lourde porte blindée. C’était quelques minutes avant midi, heure à laquelle la banque ferme ses guichets jusqu’au… mardi suivant.
Ouverture d’une enquête
Problème, alors que tout le personne plie bagage, pas un ne pense à cette dame qui consulte le contenu de son casier au niveau inférieur du bâtiment. On imagine que l’alarme a été enclenchée, mais visiblement l’installation n’a pas détecté la présence de la malheureuse cliente qui voit les lumières de sodium s’éteindre subitement et le système sécurité de la porte se verrouiller. A cet instant, il est déjà trop tard. Elle n’a pas de téléphone portable, ne peut pas consulter sa montre et n’a accès à aucun bouton d’alarme. Elle est donc condamnée à s’asseoir sur une chaise et à attendre qu’on vienne la chercher.
Heureusement pour elle, elle n’attendra pas jusqu’au mardi. Son fils, inquiet de son absence, a alerté la police et remonté la piste de sa mère jusqu’à la place Rallier-du-Baty. Le personnel de la banque a réceptionné l’alerte dimanche en milieu de matinée. La vielle dame a été retrouvée saine et sauve, seulement éblouie par la lumière qu’il l’a submergée au moment de l’ouverture de sa « prison » nocturne : elle y est restée près de vingt-quatre heures.
La direction de la Banque s’est bien évidemment empressée de s’excuser et de promettre de déterminer ce qui a cloché dans la sécurité de l’agence. De son côté, le parquet de Rennes a ouvert une enquête.