X8, c’est le nom de code du nouveau modèle qui sera produit à La Janais à partir de 2016. En attendant, le site rennais est toujours visé par le plan social de PSA qui prévoit 1 400 suppressions de poste.
Le site PSA de Rennes (La Janais) assemblera, en 2016, un nouveau modèle de véhicule. Pour l’instant, ce programme, qui répond au nom de code X8 reste non identifié. On sait qu’il s’agira d’une berline. Elle remplacera sur les chaînes de montage l’actuelle C5, un modèle en fin de vie dont la production s’arrêtera prochainement.
PSA : 1 400 suppressions de postes à Rennes
Cette information, confirmée par le premier ministre Jean-Marc Ayrault, a été accueillie avec un mélange de soulagement et de circonspection par les salariés et les syndicats de PSA Rennes.
Car si l’arrivée d’un nouveau modèle assure un avenir au site breton, elle ne réduit en rien l’impact du plan social qui menace 1 400 de ses 5 600 emplois, dont 1 219 dans la seule branche production. Les départs se feront sur la base du volontariat jusqu’en 2013. Au-delà, les syndicats redoutent des reclassements contraints, voire des licenciements secs.
C’est donc bien la période intermédiaire 2012-2016 qui pose question. A court terme, la pérennité de La Janais n’est pas assurée, loin s’en faut : « Nous avons déjà totalisé, depuis le début de l’année, 40 jours chômés. On peut difficilement croire que nous allons continuer à ce rythme encore pendant 4 ans en attendant la X8 » témoignait, ce matin, une déléguée FO (source : Ouest France).
L’Etat se porte garant pour éviter les licenciements secs
Rappelons que le plan social que souhaite engager PSA porte sur la suppression de 8 000 emplois en France. Tel quel, il condamne le site d’Aulnay-sous-Bois (Seine Saint-Denis) où travaillent 3 000 salariés.
A défaut d’avoir les moyens de réduire le plan social programmé par la direction de PSA, le gouvernement a annoncé que l’Etat garantirait, sur trois ans, un montant de 7 milliards d’euros à la banque PSA Finance afin de lui permettre de renflouer la trésorerie du groupe.
En contrepartie, Jean-Marc Ayrault demande à PSA que « de nouvelles propositions soient faites aux salariés, et aux représentants » afin d’éviter tout risque de « licenciements secs ».