Le spécialiste en télécommunications va supprimer 15 000 postes dans le monde, dont 900 en France et 120 à Rennes où l’usine de la ZI Nord va fermer.
Dans la panade depuis des années, le spécialiste en équipements télécoms Alcatel Lucent, né d’une fusion franco-américaine en 2006, entraîne dans sa chute quelque 15 000 emplois.
Ce matin, la direction du groupe a annoncé la suppression 900 emplois en France. Les deux sites les plus fortement touchés seront ceux de Toulouse et de Rennes. Et pour cause : le plan de restructuration présenté par Alcatel-Lucent prévoit la fermeture de ces deux usines. Celle de Rennes (ZI Nord) compte 120 salariés. Pour eux l’échéance est courte : c’est 2014.
Alcatel-Lucent, qui tente de cibler le marché du réseau sans-fil, après avoir raté celui de la technologie 3G, souhaite réduire ses coûts de 15% d’ici à deux ans et économiser 1 milliard d’euros, soit exactement la somme qu’elle a perdue en 2012.
Le site de Lannion préservé
En Bretagne, le site de Lannion (Côtes d’Armor) est maintenu. Il faut dire que le site de la Technopole Pégase comprend un centre de recherche et de développement axé sur les technologies sans fil et IP, segment sur lequel Alcatel-Lucent souhaite s’engager.
Mais, sur place, les 720 salariés restent dubitatifs sur l’avenir du site car le plan Shift prévoit, non pas 900, mais 1 800 suppressions d’emploi (la moitié en « départs volontaires », l’autre en mutations et externalisations après des fermetures).
Le groupe affiche une dette de 2 milliards d’euros à rembourser en trois ans, délai qu’il espère pouvoir rééchelonner grâce aux mesures d’économies incluses dan le plan Shift (2013-2015).