L’usine de La Janais devrait assembler 80 000 véhicules cette année, soit quatre fois moins qu’il y a dix ans.
Jamais le régime l’usine PSA n’a été aussi bas. En cinquante ans, le site en a vu passer des modèles, depuis la Citroën Ami 6, la Dyane, la Visa, la BX, la Xantia puis la Xsara, enfin la C5, la 607 et la 508. Au milieu des années 2 000, PSA Rennes produisait encore près des 350 véhicules par an, un chiffre tombé à 80 000 cette année.
Une nouvelle voiture en 2016
Entre temps, un gros plan social a grippé la machine : 1 400 postes ont été supprimés en 2013 dans la cadre du programme de restructuration engagé par le constructeur. Malgré cette « saignée », le site PSA de La Janais reste encore le plus gros employeur de l’agglomération rennaise, avec 4 700 salariés. Un chiffre à relativiser, si l’on sort de cet effectif « officiel » les « 500 à 600 personnes en congés de reclassement, et 600 autres en chômage technique tournant, et les absences pour longue maladie ». En 2000 (c’est pas si vieux), l’usine tournait encore avec 12 000 salariés, intérimaires et CDD compris.
Les syndicats craignent un nouveau creux et un risque de surcapacité d’ici à 2016, date à laquelle les rennais assembleront un nouveau modèle, successeur de la 5008. la direction promet alors de porter le niveau de production à 120 000 voitures.
En attendant, PSA Rennes devra composer avec la nouvelle 508 Peugeot et la C5 qui arrive en fin de cycle.