Le supermarché de la rue Saint-Hélier, qui devait compenser la fermeture du bureau de poste local, a préféré mettre fin au service du courrier, faute de places et de personnels suffisants pour gérer l’importance du « flux ».
Non non, l’activité postale n’est pas morte en France. Le supermarché du quartier Saint-Helier, qui avait récupéré l’activité courrier d’une agence riveraine fermée par La Poste, en sait quelque chose. Depuis le 7 janvier 2017, le magasin proposait un service de relais qui assurait les réceptions et les expéditions de colis. Hélas, en moins de quinze jours, cette activité s’est révélée trop lourde à gérer pour le personnel du supermarché qui affirme manquer de bras et de places pour absorber un tel surcroît de travail. Face à l’afflux d’usagers, le directeur du site a préféré se désengager de son contrat avec La Poste… qui a donc dû se mettre en quête d’un nouvel opérateur. Deux autres commerçants auraient proposé de se partager la tâche sur le même secteur : « Le temps d’installer le matériel et de former le personnel, ces nouveaux relais seront ouverts d’ici fin février » a précisé la direction du groupe.
Outre Saint-Hélier, La Poste avait annoncé, en juin dernier, la fermeture de six agences, Rapatel (90, rue de Château-Giron), La Poterie (boulevard Paul-Hutin Desgrees), Oberthur (88 rue de Paris), Hoche (rue saint-Melaine), Danton (boulevard Charles-Péguy) et Coëtlogon (rue du même nom). Là aussi, le service courrier et colis a été récupéré par des commerçants, y compris à Beauregard où la transition a été mieux supportée.
A Rennes comme ailleurs, le maillage de La Poste s’est beaucoup desserré ces dernières années en raison d’une baisse d’activité liée à la concurrence d’internet. En ce qui concerne la capitale bretonne, le groupe pointait également une baisse de la fréquentation dans ses bureaux, jusqu’à -12% en deux ans.